La route suspendue

spectacle théâtral, musical & chorégraphique

crédit photo : Jérôme Tijou

A l’aube d’un désastre écologique majeur, et, paradoxalement à l’aube de l’emprise intégrale de nos cerveaux par la société algorithmique, une décolonisation de notre imaginaire occidental s’impose naturellement, comme une salutaire écologie de la pensée.

La route suspendue, spectacle poétique, renoue avec le sensible, l’altérité, l’aridité, la lenteur, la violence et la fatigue des corps, l’intuition et la spiritualité ; au fond, tout ce que vivait les « sauvages » des sociétés dites « primitives » dans leur rapport au monde et à la vie, et que nous avons peu à peu enfoui au plus profond de notre être.

En résonance avec d’autres cultures réelles ou imaginaires, La route suspendue se propose de réinterroger notre monde présent sur ses certitudes, en reliant simultanément parole, son et mouvement à travers un étrange et fascinant rituel cosmique.


François Guell | conception, saxophone, aérophones, objets

Christian Mariotto | percussions, objets

Christine Koetzel | textes

Lucile Guin | danse

Pierre Tallaron | mise en scène et dramaturgie

Stéphane Levigneront | création son

Martin Rumeau | création lumière et régie de tournée

Guy Amard |scénographie et décors


NOTE D’INTENTION

« Ma rencontre avec l’expérience et les écrits de l’anthropologue Philippe Descola, à travers son immersion dans la société Achuar d’Amazonie, et à travers le récit et la tentative d’explicitation qu’il en a faite, s’est révélée décisive dans la genèse de ce projet.
Les sociétés primitives notamment «animistes», ont une vision «non séparée» du monde : Nature /Culture ; Animé/Inanimé ; Conscient/Inconscient, existant simultanément dans un éco-cosmos où finalement «Tout est culture». Une forme de continuité, en somme, dans un monde pensé par ses acteurs en termes de relations et non d’individualités.
«Voir» et raconter le monde avec un imaginaire collectif dans le sens d’une «poétique» de la non-séparation est le cœur artistique du projet, où, la transdisciplinarité trouve naturellement tout son sens :
– le Texte/ parlé, psalmodié, chanté, à travers le conte, les rites, les différentes rhétoriques de médiation, de négociation, de conflit, de prières, avec un usage immodéré de la métaphore, début d’une écriture poétique
– la Musique/ Le Tambour, le Chant, vecteurs entre autres des phénomènes de Transe
– la Danse/ comme rituel d’intégration individuel et/ou collectif.

Les trois disciplines, expression d’un même rituel social en interaction permanente entre le monde sensible et le monde spirituel, participent de la même écriture : parole/texte ; son/musique ; mouvement /danse ; écriture dans laquelle la dualité corps-esprit est abolie.
Dans cette optique, il s’agit à la fois et indissociablement d’un spectacle musical, d’un spectacle chorégraphique et d’un spectacle théâtral.
L’idée maitresse du projet est que la confrontation avec une altérité radicale, permet une «décolonisation» , une «déterritorialisation», abrupte, vertigineuse, sauvage, de notre propre univers mental et permet l’irruption soudaine d’une nouvelle écriture poétique du monde, d’une nouvelle sensibilité à l’Autre, au temps, à l’espace ».

François Guell

 


Pour en savoir plus

> le dossier de diffusion du spectacle
> extraits vidéo d’une résidence

Diffusion

> le 17 octobre 2019 | Présentation de la petite forme du spectacle, La Danse du Vivant | FISO, Festival International de Sociologie d’Épinal

> le 5  décembre 2019 | 1ère de création  La route suspendue | La Méridienne, Théâtre de Lunéville

> le 31 janvier 2020 | Salle des Ecraignes | Saison culturelle de la ville de Villers-lès-Nancy

> le 14 mai 2020 | Festival des Arts ICAR – Collège Saint Léon de Nancy

PRODUCTION | Cie Latitudes 5.4,

SOUTIENS | Ville de Nancy, Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle, DRAC Grand Est, Conseil Régional Grand Est

ACCUEILS EN RÉSIDENCE | La Méridienne, Théâtre de Lunéville – Scène conventionnée pour les écritures scéniques croisées, Ville de Nancy, Théâtre de Mon Désert, Le LEM à Nancy, Espace Bernard Marie Koltés, Théâtre du Saulcy à Metz, Fabrique Autonome des Acteurs à Moussey, Théâtre du Marché aux Grains à Bouxwiller, Espace Scénique de l’Agence Culturelle Grand Est à Sélestat